samedi 27 septembre 2014

Hervé Gourdel, décapitation... montée ?

Après les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui ont eu leurs “décapitations” dans des circonstances plus que suspectes, c’est au tour de la France de se faire attaquer par l’état islamique/daesh/EIIL à travers un groupe affilié via la “décapitation” d’Hervé Gourdel. A nouveau, des incohérences viennent s’immiscer dans ce scénario poussé par l’ensemble des médias de masse.

Rappelons-nous que de nombreux experts ont clairement indiqué que la vidéo du “décapité” James Foley était fausse. Rappelons-nous aussi, qu’en 2004, Benjamin Venderford, suite aux décapitations américaines de Nick Clegg et d’autres ressortissants américains, avait réalisé une fausse vidéo de la décapitation de son ami pour montrer à quel point il était facile de duper les médias. La vidéo a d’ailleurs été reprise par l’Associated Press plusieurs mois plus tard, qui l’a estampillée comme étant véritable au départ. De nombreux médias occidentaux et orientaux type Al Jazeera ont relayé l’information.
Pour juger de la véracité de la thèse officielle, nous devons répondre à quelques questions clefs :
  1. Mais qui est vraiment Hervé Gourdel ?
  2. Quel est le profil des anciens otages français ?
  3. Et qui est ce groupe “Jund al Khalifa” qui était inconnu jusqu’alors ?
  4. Quel a été le parcours d’Hervé Gourdel avant le kidnapping ?
  5. Qui a trouvé la vidéo de la décapitation ?
  6. Les vidéos sont-elles crédibles ?
  7. “Cui Bono” - A qui profite le crime ?
  1. Portrait d’Hervé Gourdel
Hervé Gourdel est peint comme un guide de montagne, avec un penchant pour celle du mercantour, il est aussi un amoureux de la photographie - il aime se qualifier de “guide photographe”. Quelqu’un de tout à fait normal somme toute. Une rapide recherche sur Google images ou son profil facebook montre un photographe qui aime aussi prendre des photos de demoiselles plutôt jeunes et… nues.
Ce côté d’Hervé Gourdel n’est pas mis en avant par les journalistes, il est pourtant assez facile d’accéder à ces informations. Que nous cache-t-on de plus sur cette personne ?
  1. Profil des anciens otages
Si nous nous penchons sur les anciens otages français, on se rends vite compte que les “photographes”, “humanitaires”, “présidents d’ONG” ont une double casquette, celle d’agents de la DGSE ou pour user du langage courant, d’espions.
Le coordinateur national du renseignement à la présidence de la république, Pierre Barjolet, s’est vu demandé par Guillaume Garot, député, combien d’agents des renseignements étaient pris en otage. Sa réponse était claire, en évoquant le nombre d’agents otages à 8 en début 2010 (il y avait 8 otages français fin 2010 dans le monde), la totalité des otages à l’époque étaient donc des… espions. La probabilité qu’Hervé Gourdel soit un agent est donc très élevée, son métier de guide alpiniste étant une couverture.
Extrait de l’échange - audition complète :
M. Guillaume Garot. “Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?”
M. Bernard Bajolet. “Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan.”
De plus, nous savons qu’au moins 3 des otages en question étaient peints comme des civils au départ :
Hervé Gourdel serait-il l’un de ces agents secrets ?
  1. Jound al Khalifa
Un autre groupe du même nom que “Jound al-Khalifa” est actif au Khazakstan et en Afghanistan, ce qui a amené certains journalistes à les confondre. Le terme signifie “soldats du califat”, c’est donc encore un énième groupe islamiste. Son leader, Gouri Abdelmalek, était un ancien chef de file de l’AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique) et a été condamné à mort par contumace à plusieurs reprises. A ce jour, on en sait peu sur ces capacités militaires et sur le nombre de personnes du groupe.
Le 14 septembre, ils ont décidé de prêter allégance à Al Baghdadi, le calife de l’état islamique/daesh qui fait bien plus parler de lui que le démodé groupe terroriste AQMI. Le timing était étonnement bien choisi puisque quelques jours plus tard, Hervé Gourdel est enlevé. Et quelques heures avant le kidnapping, l’Etat Islamique menaçait la France en appelant a tuer les “sals français de n’importe quelle manière”.
C’est la première fois qu’un groupe terroriste donne un ultimatum aussi court à la France, ultimatum qui était fixé à 24H. L’otage fut déclaré décapité 48H après. Un groupe émergeant de nulle part voulant réellement négocier donnerait-il si peu de temps ? Ou la “décapitation” était-elle prévue depuis le départ, quoiqu’il arrive ?
  1. Parcours d’Hervé Gourdel pré-kidnapping 
Reprenons le parcours d’Hervé Gourdel qui avait annoncé sur son facebook où il serait et était même jusqu’à dire qu’il ne reviendrait peut-être pas après un trekking d’une dizaine de jours. Savait-il quelquechose ? Une fois arrivé en Algérie le samedi 20 septembre, il aurait rejoint au moins 3 algériens d’après son père. Et c’est le dimanche 21 septembre à Tizi ouzou, d’après le quai d’orsay, qu’il se serait fait enlever en voiture avec ses collègues algériens (collèges immédiatement libérés). Nous savons c’est que la région dans laquelle le trekking était prévu a connu 80 enlèvements depuis 2005. Pourquoi donc aller dans une région à risque connue de tous ?
Soulignons que le timing de la dite décapitation arrive à point nommé, quelques moments avant le discours d’Hollande à l’ONU et en pleine session générale du conseil de sécurité. C’est le langage de “la force” qui est utilisé par Obama pour combattre le message “de sang” des terroristes, la résolution 2178 est passée.
  1. Origine des vidéos
Toutes les vidéos des décapitations récentes (Foley, Sotloff, Haines, Gourdel) ont un autre point commun : elles sont systématiquement découvertes par la même association : SITE (Search for international terrorist entities) qui dispose de moyens “très avancés” nous dit-on pour trouver et mettre en ligne les vidéos de groupes terroristes… avant même que les terroristes eux-mêmes… ne les mettent en ligne d’après les dires mêmes de la fondatrices Rita Katz. Une des vidéos de Bin Laden mise en ligne par cette même association s’est avérée fausse par la suite.
Rita Katz a également écrit un livre anonyme où elle aurait elle-même infiltré des groupes radicaux islamistes aux USA. On connaît la propension des groupes radicaux à s’entourer de femmes. Elle fuit l’Irak après que son père, un espion israélien, ait été tué.
  1. Crédibilité des vidéos
Dans la première vidéo, dérangeante de par ses incongruités, nous avons :
  • un otage qui a les mains… libres
  • un otage qui a son appareil photo autour du cou et son sac de randonnée en face de lui, autant de projectiles qu’il peut utiliser face à ses ravisseurs
  • un des gardes qui parle et a son arme posée sur son genou la rendant facilement attrapable par l’otage
  • une couverture colorée en fond pour, semble t-il, cacher ce qu’il s’y trouve derrière
  • une voix calme et limpide, à l’image des autres otages
Dans la deuxième vidéo, tout aussi étonnante, on perçoit :
  • une voix calme et un enchaînement des mots limpides d’Hervé Gourdel
  • des terroristes qui lui mettent un bandeau autour de la bouche pour aucune raison apparente
  • une vidéo à nouveau coupée au moment de la décapitation
  • un couteau pour la décapitation qui est très court
  • pas une trace de sang sur les habits des terroristes après la “décapitation”
  • les côtés de la vidéo sont floutés vers la fin alors qu’ils ne le sont pas au départ
Pourquoi couper systématiquement la vidéo lors du moment le plus traumatisant si le but est bien de terroriser les populations ?
  1. A qui profite le crime ?
Dans tous les cas, ce que nous pouvons constater, c’est l’impact sur l’opinion public : les Français à supporter les frappes contre la Syrie étaient minoritaires en début de mois de septembre, avec 64% d’opinions défavorables. Nous sommes aujourd’hui a 53% pour des frappes contre l’état islamique en Irak. Et nous avons maintenant Le Drian qui nous parle de faire la même chose en Syrie pour, évidemment, combattre l’Etat islamique.
Nous avons fait la même erreur pour la Libye où, suite à une forte propagande médiatique, nous sommes passé de 63% d’opinions défavorables pour une intervention (début mars 2011) à 66% pour fin mars pour finir à 51% contre 3 mois après.
Beaucoup d'éléments nous amènent à remettre en question la thèse officielle qui tombe à pic pour justifier une nouvelle guerre dans un énième pays et qui entraînera de nombreuses morts.
Ne retombons pas à nouveau dans le piège de l’intervention illégale.

par jaiunequestion
vendredi 26 septembre 2014
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/herve-gourdel-decapitation-montee-157277