lundi 2 octobre 2017

Une arme «secrète» russe fait trembler les Britanniques



La Russie développerait une arme secrète «plus puissante» que la bombe nucléaire, capable de mettre hors de combat des armées entières, s’alarme le Daily Star.

Le tabloïd britannique Daily Star tire la sonnette d'alarme, affirmant que des fabricants russes développeraient de nouveaux gadgets puissants qui pourraient s'avérer plus efficaces que les armes nucléaires.
Le média fait savoir que l'industrie de la défense russe aurait conçu un puissant missile électromagnétique, l'Alabouga, capable de désactiver les ogives de missiles et les systèmes de communication à bord des avions ennemis à une distance de 3,5 km.
Les journalistes du Daily Star affirment que le missile serait en mesure de bloquer les mécanismes de chargement des chars, de faire exploser les munitions d'artillerie à l'intérieur de leur tourelle, voire de tuer des soldats ennemis retranchés à une profondeur de 100 m sous la terre.
Le média évoque également le Listva, un véhicule de déminage qui pourrait utiliser des rayons de haute fréquence pour neutraliser les explosifs à distance.
Les médias avaient déjà publié l'information sur le développement en Russie d'un puissant missile électromagnétique Alabouga.
Vladimir Mikhéev, directeur général du groupe Radioelectronnyïé tekhnologuii (Technologies radio-électroniques), avait précédemment déclaré que l'Alabouga n'était pas une arme concrète, mais un ensemble de recherches scientifiques top secret visant à définir les grands axes du développement de l'arme radio-électronique du futur.
Une arme électromagnétique pour les drones de 6e génération
L'arme à hyperfréquence, qui peut éliminer des cibles dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres, va bientôt voir le jour et faire franchir un nouveau pas en avant au secteur de l'armement russe.
C'est ce que vient de déclarer Vladimir Mikheev, conseiller du premier directeur général adjoint du consortium Technologies radioélectroniques (KRET, filiale de la compagnie d'Etat Rostec).
Selon lui, les drones de combat russes de 6e génération seront dotés de puissants canons électromagnétiques capables de neutraliser complètement l'électronique de l'ennemi.
"Ces avions combineront à la foi la vitesse hypersonique, la furtivité, la protection efficace, l'intelligence artificielle pour travailler en groupe et l'armement le plus moderne, y compris électromagnétique", a expliqué Vladimir Mikheev.
"Il est peu probable qu'on utilise des armes électromagnétiques sur la version pilotée de l'avion de 6e génération, ou des armes à hyperfréquence. En effet, l'impulsion électromagnétique émise par l'arme à hyperfréquence serait d'une telle puissance qu'il serait difficile de protéger le pilote contre son propre armement", a-t-il ajouté.
La puissance de cette arme permet de mettre hors service le radar ennemi, qui ne pourra pas recevoir d'informations durant une certaine période. "A terme, cette attaque électronique conduira à la destruction directe de la base des composantes électroniques, c'est-à-dire que le récepteur du matériel ennemi sera complètement neutralisé", a noté Vladimir Mikheev.
Le premier vol du modèle d'essai est attendu d'ici 2025. Le KRET travaille actuellement sur les systèmes de guerre électronique pour le nouvel appareil.
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Guerre électronique: pourquoi les USA ont 15 ans de retard sur la Russie
Les médias occidentaux publient de plus en plus d'articles élogieux sur l'armement russe, et notamment les systèmes de guerre électronique dont l'armée russe possède plusieurs dizaines d'exemplaires.
Vladimir Mikheev, conseiller du premier adjoint du directeur du groupe Technologies radioélectroniques, explique à la chaîne Zvezda pourquoi la Russie a besoin d'autant de systèmes de guerre électronique différents, pourquoi les Américains tentent de concevoir des systèmes similaires, et quelles sont les caractéristiques de l'avionique du Su-57. Selon la chaîne Zvezda.
- Monsieur Mikheev, pourquoi les USA ne possèdent-ils pas de systèmes de guerre électronique modernes?
— Pendant longtemps, les Américains ont participé à des conflits d'échelle régionale où leurs principaux ennemis étaient des moudjahidines afghans, des militaires irakiens ou encore les troupes yougoslaves. Et nous savons que ce ne sont pas les premières armées du monde contrairement à la Russie, la Chine, Israël, l'Inde et le Pakistan — qui est alimenté par le marché chinois. L'armée turque est également très moderne, il ne faut pas l'ignorer.
Ces pays disposent des meilleures armes alors que les Américains, qui désignent au Congrès des pays du Tiers monde comme ennemis, ont mis de côté une partie de la modernisation liée à l'élaboration de systèmes de guerre électronique — pourquoi utiliser contre des moudjahidines des canons électroniques et des bombes à hyperfréquence quand on peut les éliminer simplement avec l'aviation?
En Union soviétique, nous disposions déjà de systèmes inertiels dans les commandes d'armement. Nous avons toujours considéré les premières armées du monde comme nos rivales. Il ne faut pas oublier que la guerre électronique a commencé à l'époque de la guerre russo-japonaise. Nous savions toujours qu'utiliser un grand nombre d'avions pour commettre une attaque massive ne suffirait jamais. Pour combattre un ennemi électronique, il faut posséder les meilleurs systèmes électroniques. Nous avons travaillé sans relâche sur les systèmes de guerre électronique. Tandis qu'ils écrivaient MiG-21 dans leur cahier des charges, nous écrivions F-22, F-35, F-15.
Cependant, tout ce que nous inventions n'apparaissait pas toujours d'abord dans notre armée. Par exemple, ce sont les Allemands et les Américains qui se sont dotés des premiers radars, et contre eux nous avons mis au point des stations de brouillage et nos propres radars.
Mais nous avons été les premiers à développer des systèmes de guerre électronique dans l'aviation, parce que les avions partent les premiers dans les opérations militaires actives. D'abord, l'armée impose sa domination dans les airs, puis au sol avec l'aide de l'aviation. La Syrie en est un parfait exemple.
- Les USA développent-ils des systèmes de ce genre?
— Aujourd'hui, les Américains tentent de rattraper leur retard. Les spécialistes américains ont entamé plusieurs travaux pour créer et moderniser les systèmes existants de guerre électronique. Des compagnies puissantes étaient présentes sur le marché américain mais sont parties en Europe, faute d'avoir été sollicitées. Aujourd'hui elles sont revenues aux USA pour développer des systèmes modernes. Les Américains ne pensaient pas avoir besoin de radars à antenne active pour la guerre électronique mais ils ont pris conscience du fait que la Russie et la Chine disposaient d'armes modernes, et ont repris le travail dans ce secteur.
Ils construisent notamment un hélicoptère de guerre électronique à partir du S-61/SH-3 Sea King pour protéger les groupes navals. C'est pourquoi il ne faut pas camoufler un navire uniquement par les moyens navals.
Les Américains sont tout de même en retard parce qu'ils ont perdu environ 10-15 ans. Maintenant ils tentent de nous rattraper, ils injectent de l'argent dans la compagnie militaire Northrop Grumman Corporation qui travaille dans le domaine de l'électronique et des technologies informatiques.
Alors que nous poursuivons le développement des secteurs traditionnels et en élaborons de nouveaux. Par exemple, nous concevons des systèmes radio-photoniques qui constitueront la base des futurs systèmes de guerre électronique et de défense électronique. Nous nous intéressons aux systèmes qui combattront l'aviation du futur.
- L'avion PAK FA qui s'est fait attribuer récemment l'indice de série Su-57 est notre avion le plus moderne. L'aviation du futur est déjà devenue de facto l'aviation du présent. A quelle étape se trouve actuellement le développement de cet appareil?
— Les essais de série du PAK FA — Su-27 se terminent actuellement, parallèlement au début de leur exploitation d'essai. Je pense que prochainement ces appareils se feront remarquer dans l'accomplissement de tâches concrètes.
Parfois, il est impossible de remplir toutes les tâches avec un seul appareil. C'est pourquoi les avions sont liés entre eux et peuvent travailler en groupe. Par exemple, un avion a effectué la reconnaissance pour transmettre les informations, un autre l'a traité et a observé avec ses propres systèmes, et un troisième, volant probablement du côté complètement opposé, a tiré des missiles. Sachant qu'une fois tirés ces missiles peuvent être guidés, par exemple, par le premier avion.
Parallèlement à l'exploitation d'essai commencera la modernisation de ces avions. Les moteurs et les armements seront nouveaux. Car l'avion met du temps à être mis au point, alors que les missiles sont conçus plus vite. C'est pourquoi la liste des missiles sera complètement différente. Et l'introduction de nouveaux missiles entraîne la mise au point de certains systèmes internes.
Dans 4 à 5 ans l'avion sera construit non seulement avec de nouveaux moteurs, mais également avec une nouvelle avionique. L'astuce de ces avions est que les équipements électroniques de bord seront constamment remplacés. Ils seront modernisés selon le principe de l'avionique modulaire intégrale. Les blocs qui se trouvent à bord sont des ordinateurs rapides. Quand nous atteindrons une nouvelle étape de rapidité d'action nous remplacerons un bloc par un autre ayant de meilleures capacités de calcul. Il peut également être reprogrammé par les informaticiens. De cette manière, l'avion affichera des caractéristiques complètement différentes.
Source : SPUTNIK 
Hannibal GENSERIC